Dérèglement climatique et grossesse : caractérisation des effets de l’exposition au stress thermique chez la femme enceinte.
Le sixième rapport du GIEC confirme l’accentuation des impacts dus au changement climatique au fur et à mesure du réchauffement mondial. Cela concerne les extrêmes de températures et l’augmentation en fréquence et en intensité des événements climatiques rares. La relation entre l’exposition au stress thermique, et/ou la co-exposition stress thermique et pollution de l’air, et les périodes spécifiques de fragilité des femmes enceintes vis à vis de ces expositions environnementales restent incertaines.
L'objectif principal de cette étude est de déterminer les fenêtres critiques d’exposition au stress thermique chez les femmes enceintes associées à l'occurrence d’un accouchement prématuré. Ce projet repose sur le programme PreCEE2, infrastructure de recherche associant une base de données médico-obstétricales de plus de 30 000 accouchements ayant eu lieu au CHU de Besançon (2011-2021) et les données d’exposition environnementale domiciliaire des sujets. Les valeurs journalières de température de l’air majoritairement considérées sont les minimales, maximales et moyennes (Tm). Les polluants atmosphériques étudiés seront l’ozone, le dioxyde d’azote, les particules fines de moins de 10 et 2,5 microns. Les valeurs journalières d’exposition à la pollution de l’air sont issues de modélisations établies en partenariat entre l’association agréée de surveillance de la pollution de l’air Atmo BFC et l’UMR Chrono-environnement. La recherche de fenêtres critiques d’exposition, durant la période pré-conceptionnelle et conceptionnelle, sera conduite via des modèles statistiques tridimensionnels (exposition, réponse, décalage dans le temps). Une meilleure détermination des fenêtres de fragilité au cours de la grossesse permettra un meilleur accompagnement des femmes et l’optimisation des actions de prévention et de promotion en santé pour les femmes enceintes et en âge de procréer.